Germaine Richier, La Montagne, 1955-1956
Germaine Richier, La Montagne, 1955-1956

La Montagne

Cette sculpture est l’une des dernières œuvres de Germaine Richier, elle représente à bien des égards l’aboutissement de toutes les recherches de l’artiste. Organisée sur le vide, comme les sculptures à fils, elle nous montre la lutte de deux êtres comme Les Escrimeuses (sculpture de l’artiste de 1943). Le corps obèse et creux à la fois rappelle celui de Nardonne, le modèle de Rodin qui posa à de nombreuses reprises pour Germaine Richier. Celui du personnage maigre, évoque la mante religieuse de la série des êtres hybrides. On retrouve également ce pied massif et disproportionné qui ancre la sculpture au sol, comme dans le Loretto de ses débuts.

Germaine Richier (1902-1959)

Sculpteur, dessinateur, graveur, Germaine Richier est formée par Antoine Bourdelle à Paris entre 1925 et 1929, au même moment qu’Alberto Giacometti, après une première formation à l’Ecole des Beaux-Arts de Montpellier. Pendant de nombreuses années, elle sculpte de manière classique – modelant des visages aux traits précis – jusqu’en 1939 où l’ensemble s’émancipe du modèle pour revêtir une figuration inédite et singulière, à la limite du fantastique. On parle d’hommes insectes, d’un monde ou d’un univers antéhistorique, qui n’a pas été écrit et qui s’épanouit dans les sous-bois de l’atelier.
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