Eduardo Chillida, Iru Harri, 1966-68
Eduardo Chillida, Iru Harri, 1966-68, granit

Iru Harri

Cette sculpture en granit de la série “Harri” (pierre en basque) de Chillida accueille les visiteurs en ce début de jardin de sculptures. Elle est constituée de trois pierres assemblées. Les volumes de ce cube s’enchevêtrent et s’imbriquent, creusés de couloirs. Chillida a toujours bataillé contre les lois de la gravité. En observant les éléments qu’il utilise –très lourds et consistants– cela semble ironique. Cependant, il affirmait toujours qu’il avait besoin du poids pour se rebeller contre lui. Il était conscient que la matière allait naturellement vers le bas mais il pressentait que l’esprit allait vers le haut. Il travaillait sur l’idée d’apporter de la légèreté aux masses volumineuses de pierre ou d’acier en leur apportant une spiritualité qui les élève au-dessus de leur être.

Eduardo Chillida (1924-2002)

Eduardo Chillida commence des études d’architecture mais les interrompt en 1947, préférant se consacrer au dessin, à la gravure et à la sculpture. Chillida travaille par série et explore les possibilités de chaque matériau. Après le fer qu’il travaille à l’instar de Julio González, il utilise le bois, le plâtre, la terre chamottée, l’acier, le ciment et parfois quelques matériaux plus rares comme l’albâtre. Il reçoit le Grand Prix de sculpture à la Biennale de Venise en 1958.
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