Jacques Monory, Dreamtiger n°4, 1972
Jacques Monory, Dreamtiger n°4, 1972, huile sur toile, 195 x 200 cm

Dream tiger n°4

L’idée d’une peinture “en cinémascope” se déploie dans les grands tableaux bleu-électrique de Jacques Monory. Cette esthétique s’affirme avec force dans Dream Tiger n°4, dont la composition emprunte à la fois au format allongé de l’écran de cinéma et à la planche-contact, avec sa succession d’images. “Tous mes travaux sont des bouts de pellicule de films noirs plus ou moins trempés dans un bleu monochrome et, pendant un temps, dans un Technicolor fondamental”. Partageant l’affiche avec les gangsters, les tigres hantent les œuvres de Monory. Ici, la puissance de l’animal, sa férocité potentielle apparaissent comme mises sous tension par l’univers confiné qui le contraint. Lisses, froides, les images mises en scène par l’artiste font se heurter des univers sans commune mesure… la violence sourde du fauve en cage se télescopant par exemple avec l’immensité immaculée de la banquise.

Jacques Monory (1924-2018)

Paris, il travaille chez l’éditeur d’art Robert Delpire, où il découvre la photographie. Dans les années 1960, il devient l’un des pionniers du mouvement de la figuration narrative, qui se caractérise par un retour à la figuration, en réaction à l’art abstrait, et loin du Pop Art américain. Passionné de cinéma, il puise également dans l’art de la bande dessinée et de la photographie pour alimenter sa peinture.
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